La 32e édition du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté se tiendra les 13, 14 et 15 mars prochains à la LuxExpo. Accompagné depuis quinze ans du Salon du livre et des cultures du Luxembourg, qui accueille chaque année une centaine d’écrivains, le festival s’est augmenté depuis son trentième anniversaire d’un nouvel espace de rencontres autours des arts contemporains, l’ArtsManif, qui réunit peintres, sculpteurs et plasticiens héritiers de nombreuses cultures.

Cette manifestation est devenue au fil des années l’une des plus grandes manifestations populaires et culturelles du Luxembourg. De par l’engagement bénévole des hommes et des femmes qui emmènent ces manifestations, de par l’implication des nombreuses associations, mouvements politiques, syndicaux, confessionnels, qui les composent, de par les échanges, la convivialité, le métissage culturel qui s’en dégagent, le Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté définit le cadre d’un espace de dialogue permanent pour faire société ensemble. Cette année, le Festival accueillera près de 400 stands. En huit ans, le nombre de stands a doublé, ce qui démontre la vitalité du monde associatif. « Une des lectures possibles du festival, au delà du métissage culturel qu’il propose, c’est d’abord la vitalité d’un mouvement d’éducation populaire proposé par le Clae et mis en musique au festival. On peut venir de pays et de cultures très éloignés du Luxembourg ou de l’Europe et pourtant, s’inscrire au festival c’est s’inscrire dans l’histoire du Luxembourg. S’inscrire avec un stand au festival, c’est s’inscrire dans une collectivité, c’est s’inscrire dans certaines règles de vie, c’est s’inscrire dans une communauté pour un avenir commun. » explique Jean Philippe Ruiz, coordinateur du Festival. « On nous demande souvent quelle est la langue du festival. Mais la langue du festival c’est la langue du Luxembourg et les langues du Luxembourg. Parle t-on le luxembourgeois au festival… Bien sur. Parle t-on assez le luxembourgeois. Je ne sais pas… Mais nous aimons cultiver la patience… La langue de communication c’est aussi une question de générations. »

Plus de 35 rencontres littéraires, de nombreux débats, notamment sur la question du droit de vote des citoyens de nationalité étrangère et l’accueil des nouvelles immigrations, gastronomie, chants et danses du monde, animations pour enfants ponctueront ce week-end qui contribue, chaque année, à la construction d’une nouvelle citoyenneté au Luxembourg. « Nous essayons avec le monde associatif de saisir le vif de nos sociétés contemporaines pour dire les risques de civilisations dans lesquels nous sommes entrés. C’est aussi le rôle de ce festival, avec d’autres manifestations, de transmettre la mémoire, de prévenir, de témoigner, de proposer, de créer, de dialoguer, d’inventer. »

Le Festival a en outre le plaisir d’accueillir cette année plusieurs groupes pour une soirée dédiée au Cap-Vert, dont on fête le 40e anniversaire de l’indépendance, avec Cassandra Lobo et Cabolux le vendredi 13 mars ainsi que l’excellent groupe catalan Lenacay et le remarquable groupe de salsa El cartel de la Salsa le samedi 14 mars.

Entrée libre