Ces dernières semaines, de nombreuses associations en difficulté se sont tournées vers le CLAE, qui, en tant que plateforme associative, a souhaité mieux cerner les conséquences de la pandémie mondiale de Covid-19 sur le tissu associatif luxembourgeois à travers une enquête en ligne. Plus de cent vingt-cinq acteurs travaillant dans des domaines aussi divers que la citoyenneté, la culture, les droits de l’homme, l’environnement, la jeunesse, la santé, la jeunesse, l’éducation, ont apporté leurs réponses.

L’enquête a révélé que la crise a eu des répercussions sur 90% des associations, qui ont souvent dû se résoudre à réduire ou interrompre leur activité. Cette interruption de l’activité associative s’accompagne de conséquences au niveau financier, puisque plus de 55% des sondés disent avoir des difficultés spécifiques notamment pour payer les charges fixes de l’association et que près de 25% estiment que ces difficultés remettent en cause l’existence même de leur association.

Au-delà de l’aspect financier, c’est la relation humaine au cœur de l’activité associative qui suscite l’inquiétude, notamment pour les acteurs qui travaillent au quotidien en direction des publics en difficulté.

Si des solutions essaient d’être trouvées en interne, voire en réseau, un soutien exceptionnel des pouvoirs publics s’avère nécessaire, non seulement pour pallier aux incertitudes financières, mais également en signe de reconnaissance de l’importance des valeurs de solidarité portées par le monde associatif dans une société en bouleversement. C’est pourquoi le CLAE demande au Gouvernement la mise en place rapide d’une ligne budgétaire spécifique dédiée aux associations. D’autres mesures pourraient également être envisagées, comme le remboursement des frais engagés en amont des actions subsidiées qui ont dû être annulées, le report des activités subventionnées ou encore l’adaptation des financements en vue d’accompagner l’évolution des politiques rendues nécessaires par la crise sanitaire.